EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10



 
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EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES

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Reine Victoria
Reine Victoria

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Sep - 0:37



Event n°2 - White Tower

« i heard screams and death at the prison »

15 mai 1891.

Au dessous de vous, la lune tremble sous les assauts répétés du passage funeste des nuages sur son voile blanc. Par intermittence uniquement vos visages terrifiés sont éclairés de sa puissance, vous ne songez cependant pas au manque de visibilité que votre position apporte. La pluie coule sur les dalles en minces filets d'eau qui transporte pour certains le sang des veines ouvertes. Elle coule sur vos figures, sur celles défaites et détruites de vos adversaires qui tendent vers vous la main hagarde mais les ongles violets et avides. Leurs bouches ouvertes aux dents délabrés se plantent pour certains dans vos chairs. N'ayez crainte, de la morsure vous n'aurez les effets de transformation -tout ceci n'est que compte pour enfants afin qu'aucun d'entre eux ne se mordent. Mais la blessure pourtant est réelle, la chair mise à nue également. Vous comptez autour de vous les alliés potentiels qui vous maintiendront en vie, vous aideront face à l'inéluctable. Si certains parviennent à se défaire de quelques monstres, le rideau de fer toujours paraît se reformer, plus fort, plus vicieux encore. L'obstination n'avait jamais été autant à son paroxysme, et s'il eut été une qualité chez certains, d'aucuns ne diront à cette seconde que la ténacité valait mieux que la mort.

Votre espoir est tourné vers le ciel, votre abnégation à la vie vers le Seigneur, et cela même si vous n'aviez jamais été croyant. C'était en tout cas ce qu'il fallait croire, quand l'on observe à travers la pluie vos visages fatigués levé vers la lune, dernier astre que vous verrez de votre entière vie. Le Loup que tous croyez démasqué, fit alors son apparition. Un bruit soudain explosa à l'arrière de votre champ de vision, de la porte d'où vous veniez. Le fracas ne détourne qu'à peine vos têtes et pourtant déjà, il est là. Celui qui fut réveillé de vos exactions ne s'enquière pas de votre état de santé et bouscule même certains d'entre vous, arme à la main. Vous songez qu'il vient vous aider, mais les zombies ne sont pas sa priorité. Ce qui l'importe, c'est que tel un bélier de siège, la masse informe des morts-vivants n'étaient qu'un vaste tapis de chair et de sang pour atteindre le but final: la tête pensante. La magie source de cette folie.

L'encens de la sauge brulée respire encore de tous les côtés, et là était la puissance de la sauge: de ses propriétés spécifiques étaient la première indiquée, rendre sourd les vampires. Les sens amoindries, ce fut pourtant d'un combat court et intense, d'un corps à corps que le vampire peinait à esquiver face à la longueur de la lame. L'imprévisibilité factice d'un coup de feu ne pouvait résister face à la mouvante changeante d'une épée affutée. Le pistolet, une fois tirée, ne peut mener sa balle qu'à un seul endroit précis; facilement détectable, facilement évitable. Lorsque l'arme en question était alors un prolongement parfait du bras de l'individu, et donc de son cerveau, le facteur du hasard prenait alors tout son sens.

L'endurance du combat de proximité fut de courte durée, aussi au final, la chance vint à l'aide du Loup qui découpa rapidement mais non sans difficulté le cou de vampire. Privé de sa pensée, votre sauveur en profite pour le brûler, fermant définitivement les portes du monde des vivants pour la créature dans une odeur de chair calcinée. Il se retourne vers vous; s'offusque de votre idiotie et de vos fautes graves qui pouvaient tous vous conduire à la mort. De ses mots sortent la vérité, l'évidence même de la sécurité et de la Loi au travers de celui qui était censé les faire respecter. Autour de vous, les monstres -à la mort du vampire, se sont tous effondrés au sol, vous laissant libre de vos mouvements. Diverses émotions vous traversent, mais la honte en fait-elle partie ?

- Déroulement de l'Event -
Bienvenue dans ce neuvième et dernier tour de piste ! Voici les rappels:

• Il n'y a pas de minimum de mots pour participer, l'important étant que vous confirmiez votre action et que vous donniez du contenu pour les autres joueurs.

TRES IMPORTANT: Exceptionnellement, pour ce dernier tour de l'Event, vous avez une semaine pour répondre, avant qu'il ne soit définitivement clôturé par l'épilogue.

• Un Topic de Discussion dédié aux membres de l'Event vous est réservé [ICI].

• La prochaine intervention du MJ sera le lundi 11 Septembre.

• Amusez-vous bien, c'est le principal ! coeur

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Sep - 13:57



Event n°2 - La Tour de Londres

« HIDE AND SEEK »

Tour de Londres, 1891.

De la violence du désespoir naquit un geste aussi impréci que porté par la rage. S'il avait réfléchi, peut-être aurait-il pu aisément atteindre le vampire, dénouant ces longs membres maigres pour éviter les zombies et prendre le contrepied de la chasse. Mais les choses ne s'étaient pas précisés ainsi. Harry s'était élancé comme s'il avait eu la puissance physique d'un taureau, comme s'il pouvait d'un coup d'épaule jeter à terre tout ceux qui se trouvait devant lui. Mais il se retrouva bientôt pris sous le coup des zombies, dont le nombre était trop élevé en comparaison de sa faible force. Il était rapide et pouvait trancher des gorges avec une précision chirurgicale, alliant la rapidité et la netteté; mais était incapable de faire face à un tel encerclement personnel alors qu'il venait de se défaire du groupe vital.

Rapidement, les griffes qui lui saisirent les mollets le firent tombe de tout son long sur le sol dallé. Le choc lui fit perdre la respiration et il peina à la récupérer aussitôt sous la puanteur des morts-vivants qui l'entourèrent de plus en plus, s'agenouillant autour de lui pour mordre sa chair, griffer sa peau. Comme un orbe de chair putride s'était façonné autour de sa personne, caressant sa surface tout en la déchirant. Les cris de Harry, d'abord porté par la panique, devinrent bientôt des hurlements de douleurs qui transperçaient la nuit.

Quand le vampire fut assassiné, éteingnant toutes les créatures qui s'affaissaient sur son corps étendu, Harry ne l'entendit même pas. La seule chose qui lui permit de se rendre compte que la torture était terminée, c'était les dents qui ne jouaient plus dans sa chair. Ce fut encore une fois dans la force du déni de la mort que le vétérinaire s'extraya de la masse de cadavres qui lui était tombé dessus, retournant dans le groupe, ensanglanté de la tête au pied. Ses vêtement se trouvaient en lambeaux, et il attrapa la première jambe pour se hisser en gémissant de douleur.

Ses membres étaient couvert de morsures qui le faisait apparaître plus violet et rouge que vivant. Il finit par se mettre debout, incapable de prononcer le moindre mot, mais leva la tête avec difficulté pour voir l'homme qui les avait sauver. Il comprit alors que tout était fini. Cet homme n'était autre que celui qui devait garder la Tour de Londres, le patron de son propre père. Quelque chose qu'il n'hésita pas à lui glisser alors que leurs regards se croisèrent et que ce fut à son tour de se prendre une réflexion dans la gueule. Le vétérinaire tomba alors péniblement à genoux, serrant les poings contre ses blessures les plus graves et serrant tout aussi violemment les dents. Il ne pouvait rien répondre, pas prononé le moindre mot. Encore dans sa main tremblait le couteau de boucher qui soutenait tout son poids contre le sol. D'une quinte de toux, il recracha des tâches de sang et se recroquevilla en lui-même.

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Lydess Hentswig
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Sep - 14:26



Event n°2 - La Tour de Londres

« if there's magic beyond, I'll find it »

15 mai 1891

Lydess était, comme à la seconde précédente, aux côtés de Gerald, à qui elle avait prononcé de malheureuses paroles, des informations qui le menaient actuellement à sa perte. Elle s'en voulait terriblement et avait la rage de s'en sortir, comme tout ceux possédant encore de conscience. Certain s'en servait en tentant une dernier riposte intelligente, d'autres comme Harry, devinrent de petits suicidaires qui se démenaient dans la vague de morts-vivants. La sorcière ne pourrait rien faire pour l'aider, tout comme elle ne pouvait pas plus sauver sa propre vie. Avec l'ancien marin, ils formaient une équipe de combat du tonnerre, Lydess mettant en choc les ennemis, les écartant légèrement d'un coup de poing affuté, jusqu'à ce que le Berzerker puisse lui mettre un coup de tranche gorge bien placé. Les choses auraient pu tourner à leur avantage. Ils auraient pu s'en sortir seul, bien qu'avec des pertes. Mais lorsque la porte derrière eux s'ouvrit dans un grand fracas, le sang de la cartomancienne ne fit qu'un tour, la sueur et la sang coulant dans son décolleté, proche de l'endroit où reposait sa carte de l'impératrice. L'éclat et la force brutale qui s'échappèrent du long fourreau ne lui laissèrent aucune place à l'interrogation. Elle se tint immobile, l'observant risquer sa vie pour sauver la leur qu'ils avaient volontairement mis en danger.

Les cadavres tombèrent à nouveau d'inanition autour d'eux. Lydess restait très légèrement en retrait derrière Gerald, la tête baissée et le regard vide. La sauge finissait de se brûler, la combustion devenant petit à petit fumée de pailles. Mais elle ne la regarda même pas. Son regard restait fixé sur le sol sanglant, ne voyant même pas qu'Harry non loin se raccrochait à la vie. Les paroles de Loban qui avait vaincu dans les flammes la touchèrent en plein coeur. Elle ne chercha pas même le regard de Devlin qui aurait pu peut-être l'aider, étant donné qu'ils avaient préparé cet expédition à deux. La voyante ne leva pas même les yeux alors qu'elle savait très clairement que les chaussures de Loban allait de l'un à l'autre comme en ligne préconçue. Chaque personne avait sa phrase, son mot. Sa déchéance même face à la logique, au loi et à la volonté de vivre elle-même. Ils s'étaient jeté dans les crocs de l'ennemi et ils n'avaient aucune excuse. Le rire nerveux qui suivit, déchira aussi bien le silence que l'esprit de Lydess qui sentit les larmes lui montaient aux yeux. Pourtant elle était heureuse qu'il les ait sauvé, d'être en vie pour pouvoir le voir. Mais elle se doutait à ce moment là que Loban était très loin d'être aussi heureux qu'elle, bien au contraire. C'était le dernier instant de sa vie peut-être où il aurait souhaité la voir. Toute misérable dans son pantalon volé et ses gants de cuir, habillée comme une garçon aux cheveux attachés, elle ne faisait clairement pas la fine.

Alors que chacun devait donner son identité et qu'Harry s'était effondré sur le sol pour atténuer ses douleurs, Lydess tourna tout bonnement le dos à toute la situation. Faisant quelques pas sur tout cette boucherie, elle porta la main tremblante à sa bouche. Et pour la première fois de l'histoire, en tous cas dans tous les esprits présents sur ce mur qui eut connu la cartomancienne autrefois, ce fut la toute première fois que l'on put voir les épaules de Lydess s'effondrer en de profondes larmes. Oui, Lydess était en train de pleurer. Le craquage était arrivé à son point de rupture, tout ce qu'elle avait retenu dans son esprit s'échappait à présent dans des sanglots qu'elle voulait retenu mais qui peinait réellement à se cacher. Elle ne savait pas ce qui s'en suivrait, mais elle regrettait actuellement plus que tout sa roulotte et ses tirages à deux pennies six sous qu'elle dispensait aux pauvres.

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Sep - 17:08

C'était fini.... Tout à fait fini.... Le vampire venait d'être tué et les cadavres s’étaient écroulés. Madelyne était tout bonnement choquée. Elle allait sortir par la porte lorsqu'un homme était apparu sans prévenir et s'était battu contre la créature ignoble et avait réussi à la tuer. Mais qui était cet homme nom de Dieux?! Il leur avait demandé leur identité, mais son ton ne lui plaisait pas du tout. Il était méprisant et semblait se croire mieux que quiconque par sa simple habitude. S'il croyait qu'elle allait lui donner son vrai nom, déjà qu'elle était habillée en gentilhomme... Elle remarqua la jeune femme qui l'avait aidé plus tôt dans la journée, en pleur. Elle eut un serrement au coeur. Cette dernière l'avait aidé sans demander rien en échange, elle ne pouvait pas la laisser comme ça. Alors elle s'approcha et elle posa une main sur son épaule en essayant de se faire rassurante.

- Tout est fini maintenant..., elle murmura et elle lui sourit doucement , les deux mains sur ses épaules en osant pas trop approcher vue dans l'état dégueulasse qu'elle était. ils se relèveront pas...

Elle n’avait servi à rien à part rester figée pendant quelques minutes sous la stupeur et courir vers la sortit au moment où leur "sauveur" arrivait. Si elle pouvait, au moins, se montrer d'un secourt moral, elle serait là pour les autres. Elle ne savait pas d'où elle prenait la force de rester debout. Peut-être tout simplement qu'elle n'était pas capable d'en avaler plus. Pour elle, tout ça ne pouvait qu'être qu'une hallucination. Les cadavres s'étant levés ne devaient pas être des cadavres. Peut-être des comédiens? C'était une mise en scène? Non, elle ne pouvait pas avouer avoir vu un vampire et des zombies. S'était beaucoup trop pour elle même si elle avait l'imagination fertile, elle en avait pas assez pour croire que le surnaturel existait bel et bien.

- Vous voulez peut-être que je vous remmène à votre demeure, miss?, elle proposa gentiment à cette personne à qui elle devait probablement beaucoup. mon coché m'attend à quelques pas d'ici.
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Indianna Peters
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Sep - 17:57



Event n° 2

« La Tour de Londres »

Tour de Londres, 1891.

Que se passait-il encore ? Elle ne savait pas, elle ne faisait pas vraiment attention. Elle savait seulement que son corps, doucement, se faisait soulever et comme si soudain du barbelé l'avait agrippé. Elle semblait sentir sa chair se déchirer sous la peau froide et rugueuse de ses morts qui pourtant étaient bien habiles. Elle sentit une main saisir son bras libre, son regard qui avait tourné vers les créatures, comme pour les dévisager de son regard terrifié, comme pour être certaine de bien croire à leur existence. Elle croisa le visage d'une femme, qui avait été plus ou moins discret jusque-là ou du moins Indianna ne l'avait que pu remarquer. Son regard dans les yeux de la femme, un infime espoir de réussir à se sortir de là lui brûlant l'échine. Avec l'aide de la femme, elle tenta de se dégager de l'emprise de ses infâmes créatures. Et avec, bien, de difficulté et par miracle, les deux femmes finirent par tomber au sol non loin. Se reculant tout en rampant sur le sol cherchant à mettre le plus de distance possible entre elles et les cadavres ambulants. Indianna leva un instant les yeux vers cette femme et la remercia d'un intense regard tout en continuant à ramper sur le sol. Le bras que les monstres avaient maintenu avec ferveur se retrouvait comme déchirer, des traces de griffures plus ou moins profondes l'entaillaient. Mais tant que c'était que cela ce n'était rien se disait alors la rousse. Son bras en avait vu d'autres il n'y a pas si longtemps que cela. Et puis au moins elle était en vie.

La bagarre faisait rage derrière elle, un autre tableau, un autre enjeu. Les hommes les plus habiles semblaient tentés de tuer ses choses. Certains fuyaient ou essayaient du moins. Et puis il y eut cette apparition, un homme de noir vêtus. Il semblait venir d'un autre monde, ses vêtements d'une autre classe, son habilité d'un autre monde. Indianna qui se relevait à peine le regarda décimer les derniers survivant et la créature qu'était William presque avec facilité. Le ton de l'homme la refroidie aussitôt en revanche. La rousse se tourna vers la femme qui l'avait aider. Un sourire presque soulagé soudain, même si elle savait que cet homme d'une importance sûrement certaine allait lui crée des ennui. Mais une remontrance ou un séjour en prison, peut-être, n'était-il pas grande chose face à la mort. Du moins, elle l'espérait au fond d'elle.

« Merci madame de m'avoir sauvée. Sans vous, je pense que je ferais partie des cadavres à présent sans vie. »

Indianna se détourna de la femme, la visage un peu plus bas, passant non loin de l'homme qui les avait sauvés alors.

« Indianna Peters, monsieur. »

Elle donna son nom sans rechigner avant de le dépasser de quelques pas. Il connaissait déjà Percy, alors Indianna l'attendu pour partir d'ici. Au moins ils s'en étaient tout deux sortie et leur relation en était que grandit. Mais à quel prix ? Une bonne frayeur, uniquement ? Pas sûre que les choses en reste réellement ici. C'est comme si cette soirée enclenchait quelques choses alors. Comme si cette soirée d'horreur n'était qu'un début, au fond Indianna semblait le ressentir. Elle ferma les yeux alors en réceptionnant la main de Percy au passage. Pour les rouvrir à peine plus tard, un dernier merci à la femme et la voilà prête à enfin quitter cet enfer. Retourner dans son bordel, qui n'était pas le paradis, mais qui à côté de tout cela y ressemblait presque.
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeMer 6 Sep - 8:11



Event n°2 - La Tour de Londres

« LEAVE THEM UNDERGROUND »

Tour de Londres, 1891.
Gerald commençait à avoir du mal à repousser les cadavres vivants, se forçant à ne pas reculer pour ne pas écraser Lydess derrière lui avec qui il formait un duo efficace. Cependant, le barbier n’avait jamais manié le sabre de sa vie et n’était donc pas assez habile pour ne pas se laisser déborder par la masse. Mais s’il voulait éviter de se faire emporter par la horde de morts, il devait céder du terrain. Il n’avait plus tellement d’autres options à présent. Au moment où il plaçait un pied en arrière pour éviter des dents gâtées, tous les corps s’effondrèrent comme ils auraient toujours dû être : sans vie. Gerald en profita pour reprendre son souffle, tendant un bras dans son dos pour s’emparer de l’avant-bras de Lydess, s’assurant qu’elle était toujours là. Il regarda les morts sur le sol, toujours sur ses gardes, prêt à les voir se relever à tout moment. Il ne faisait pas confiance à cette brusque et inattendue accalmie. Bien évidemment, il réalisait qu’ils venaient tous de passer près de la mort, pour tous ceux qui avaient survécu. À vrai dire, il n’avait pas vraiment fait attention aux autres dès qu’il s’était élancé devant Lydess.

Il releva finalement la tête et chercha Percy du regard et fut soulagé de le voir vivant et apparemment indemne, ainsi que sa petite amie rousse. Il jeta un regard rapide sur les autres. Certains avaient été blessés mais tous tenaient sur leurs jambes. Cependant, quelqu’un manquait à l’appel. L’homme aux cartes. Il le chercha un instant des yeux mais ne le vit pas. Il crut que quelque chose de dramatique lui était arrivé. Puis, un des cadavres bougea un peu, s’accrochant à la jambe de quelqu’un en meilleure forme et se remit sur ses jambes. Gerald brandit de nouveau son sabre pour frapper le revenant avant de constater que c’était Harry, ou du moins, ce qu’il en restait. Relativement amoché, le vétérinaire put faire deux pas avant d’être aidé par l’ancien marin. Gerald eut un sourire triste mais il n’avait malheureusement aucune compétence en médecine et il ne voulait pas faire de bêtise. Une odeur de chair brûlée et la lueur d’une flamme détourna alors son regard vers leur source. Dans le brasier, il reconnut William le traître, celui qu’ils avaient libéré par naïveté. Derrière, il y avait une silhouette qu’il connaissait bien, de par la Tribu. Loban. Il ne connaissait pas son nom, pensant que son patronyme n’était qu’un surnom, mais à le voir ici, il se doutait bien qu’il avait bien fait de cacher son identité.

Leur sauveur arriva pour leur faire une petite remontrance que Gerald ne nia pas. Après tout, ils étaient entrés par effraction dans une zone hautement sécurisée, il était normal qu’ils aient des remontrances. Peut-être même des sanctions. Mais la réaction qui l’étonna le plus fut celle que le jeune homme eut devant Lydess. Il rit simplement, même si l’ancien marin sentit bien que c’était plus nerveux qu’autre chose. Il était tiraillé entre la culpabilité et l’orgueil. Après tout, il le trouvait un peu jeune pour être responsable de la Tour de Londres. Pas étonnant qu’une bande d’enfants et de petits criminels aient réussi à s’y introduire. Et en même temps, il était sûrement riche, comme il avait pu le constater quand il l’avait aperçu à la Tribu. Et Gerald avait une sainte horreur des nobles, surtout quand ceux-ci se permettaient de donner des leçons. Mais il le connaissait, il n’avait donc pas besoin de lui parler. Le barbier jeta un coup d’œil vers celle qui était la cible du rire et ses épaules s’affaissèrent quand il vit Lydess en larmes. Quelqu’un était déjà en train de la réconforter, même s’il se demandait bien de quoi cette personne se mêlait.

Mais peu importe, il s’approcha d’elles et attendit que l’inconnue habillée à homme relâche Lydess. À cet instant, Gerald prit la petite cartomancienne dans ses bras de géant et la serra fort contre lui, frottant son dos de ses larges mains. C’était la première fois qu’il la voyait dans un tel état, elle qui était toujours souriante ou déterminée mais jamais en position de faiblesse. Elle faisait partie de ces gens qui donnaient l’impression de ne jamais se faire abattre, peu importe ce qui pouvait arriver. Mais là, il semblait que le regard assassin du fameux « Loban » avait eu raison de Lydess. Nul doute qu’ils se connaissaient. Peut-être craignait-elle d’aller en prison et d’être séparée de quelqu’un qui lui était cher ? Fergus, peut-être, vu qu’il les voyait souvent ensemble. Il se rendit compte au final qu’il ne la connaissait pas tant que cela mais cela ne l’empêcha de la garder contre et de la serrer contre lui pour la protéger quand l’homme en noir annonça qu’elle resterait avec lui. Il passa de nouveau devant elle, passant une main dans ses cheveux roux et dit à l’intention de celui qui l’avait faite pleurer :

— Elle viendra si elle veut venir. T’es qui pour lui parler comme ça, Loban ? Ou plutôt Monsieur « je cache mon vrai nom au sein de la Tribu pour me protéger » ? Laisse-la faire ce qu’elle veut.

Il ne lâcha pas Lydess cependant, n’hésitant pas à faire barrage si le nobliau voulait venir la prendre de force.
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Percy Mortimer
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeJeu 7 Sep - 12:47



La Tour de Londres

« Event n° 2»

15 mai 1891

Percy perdit soudain conscience : de son trépas imminent, de celui ses compagnons, des monstres aux yeux blancs qui s’avançaient, avides, vers les agneaux crédules, proies inoffensives que lui et sa troupe représentaient. Le monde et ses atrocités, soudain semblait s’être éteint, sous le baiser d’Indianna qui avait délicatement posé ses lèvres sur celles de Percy, pour seule réponse aux plates excuses murmurées au creux de son cou gracile. Et le jeune homme embarrassé, engourdi, timide au-delà de la raison, vit avec sa mort prochaine un courage qu’il ne connaissait pas s’insuffler en son âme, et, sans savoir que faire, sans même y réfléchir, il rendit son baiser à sa tendre amie qu’il avait sans nul doute condamné à un trépas certain, serrant entre ses doigts la petite main blanche qu’elle avait glissé au creux de la sienne.

Le temps sembla s’arrêter et c’est au bout de ce qui parut une éternité à Percy que l’étreinte, à son grand dam, se brisa, et qu’Indianna put contempler de son regard horrifié l’étendue de l’horreur qu’elle n’avait, jusqu’ici, fait qu’imaginer. Un frisson secoua tous les membres frêles de la jeune fille qui tenait toujours la main de son ami. Le bâtard Mortimer resserra un peu plus ses doigts sur ceux de la petite rousse, qui étaient devenus glacés tout à coup. Pourtant son regard ne vacillait pas, et ses traits même semblaient durcis par la détermination qu’elle mettait à garder contenance, et Percy n’en aimait que plus cette douce jeune fille hors du commun, aux atours si fragile et en réalité si hardie face à l’horreur, la méchanceté ou l’injustice. Il ne devait son courage qu’à elle, lui qui affrontait la mort avec étonnamment de calme uniquement parce qu’il la savait à ses côtés, et qui voulait se montrer au moins aussi vaillant que celle qu’il ne méritait déjà pas.

Mais il n’était pas préparé à ce qui allait survenir ; à peine eut-il pris conscience que la main fébrile se détachait de la sienne qu’il vit avec un effroi terrible, mêlé d’une admiration épouvantée, sa jeune amie se jeter aux pieds des immondes créatures ni mortes ni vivantes, se livrant presque en pâture, et se saisir d’une des armes qui jonchaient le sol. Mais à peine les doigts frêles s’étaient-ils refermés sur l’arme blanche que deux mains affreuses, décharnées déjà par l’ombre de la mort, se saisirent de la jeune fille à une vitesse déconcertante, paradoxalement à leurs mouvements qui semblaient comme désarticulés. Indianna hurla son nom, et cet appel à l’aide glaça le cœur de Percy, qui, déjà résigné à mourir, n’était plus engourdi par la peur. Une vague de colère, en revanche, sembla s’insuffler en son âme d’enfant, avec une violence rare, et, sans plus réfléchir, condamné au trépas de toute façon, le jeune homme se saisit de l’arme qu’Indy tendait de sa main libre, à présent saisie de toutes parts par la marée de monstres en putréfaction qui les encerclaient, et, les yeux embrumés d’une rage sombre, aveugle, il frappa de toutes ses maigres forces, abattant la lame sur le poignet blanc et putride de celui qui avait osé souiller sa belle amie de son contact glacé par la mort. Percy ne voyait qu’à peine la robe de mariée virevolter autour de lui, tandis qu’il tendait de nouveau son bras dans le but de frapper une fois encore les assaillants d’Indianna. Il entendit la jeune épousée hurler qu’elle tenait la rousse, qu’elle ne la lâcherait pas. Savoir qu’il n’était plus seul à tenter de sauver son amie redonna de la force à Percy, qui enfonça la lame de l’arme dans le ventre d’un autre de ces immondices ambulants qui se permettait de poser ses mains sur sa tendre compagne. Les hurlements que poussaient ces monstres sous les assauts du jeune roux semblaient lui donner plus de courage encore, et, embrumé par la folie, par une rage de violence et de sang, il continuait de frapper, et il était parvenu à relâcher quelque peu l’emprise que les créatures infâmes avaient sur Indianna lorsque la jeune mariée parvint à l’extirper de ce bourbier en la faisant choir sur le sol.

Indianna était donc sauvée, mais Percy, frappant toujours, aveuglé par la colère, ne s’en rendit pas immédiatement compte. Rendu sourd et aveugle par l’imminence de la mort, par la peur et la rage d’avoir vu son amie être la cible de si épouvantables créatures, le bâtard Mortimer, qui se trouvait dans un de ces éclairs de sadisme qui traversaient son cœur ingénu parfois, aussi rares qu’effrayants, et continuait de frapper les assaillants qui pourtant avaient relâchés leur proie, enfonçant un abdomen à l’un, coupant le bras d’un autre. Dans sa furie, il trancha même une tête, qui roula sur le sol avec un bruit sourd, lugubre, épouvantable, qu’il n’entendit pas.

Seul l’immobilisme soudain et incompréhensible des cadavres mouvants put, enfin, faire revenir le jeune homme à la raison. Lorsque ses adversaires s’effondrèrent tous d’un seul coup, il fut bien obligé de prêter attention à ce qui se tramait autour de lui. Stupéfait par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, sa rage retomba subitement, les bras pendants, statue de sel, Percy fixait d’un regard ébahi, un peu stupide, le monde qui l’entourait comme si il le voyait pour la première fois. Indianna était aux côtés de sa sauveuse à la robe jadis immaculée. Ses bras semblaient avoir souffert de la ténacité de ces monstres qui reposaient à présents sur l’asphalte, dans l’immobilité que la mort est sensée conférer. Le cadavre du frêle prisonnier qui s’était joué d’eux, chef d’orchestre des sinistres pantins qui avaient bien failli dévorer la petite foule inconsciente, jonchait lui aussi le sol, la tête séparée du tronc. Face à lui un homme tout de noir vêtu, l’arme ensanglantée, inondait le cadavre d’huile de lampe, qu’il embrasa bien vite. Etrange spectacle que ce bûcher improvisé au milieu de cette désolante plaine de morts, que Percy regardait d’un œil hagard, semblant ne pas se rendre compte de ce qu’il se déroulait réellement, ne comprenant pas grand-chose aux évènements. Il ne semblait pas plus sentir la pluie qui tombait, glacée, sur sa chevelure plus débraillée encore que d’habitude, trempant ses vêtements élimés.

Il sembla reprendre pied avec la réalité lorsque leur sauveur prononça son nom, celui de Gérald et celui de Fergus. Alors Percy reprit ses esprits et le regarda. Il avait déjà vu quelques fois cet homme au sein de la Tribu, mais il n’était pas certain de son nom. Leur sauveur. Ils étaient sauvés. Tous. Indianna, lui, Gérald. Tous. Percy poussa un long soupir, et toute la tension se libérant soudain, il aurait presque pleuré de soulagement. Il ne réagit pas aux propos de l’homme en noir et, lorsque la jeune rousse, après avoir remercié sa sauveuse, lui révéla son identité avant de prendre la main du cadet des Mortimer, qui s’y accrocha avec une allégresse euphorique, passagère et sans doute en rapport avec la vie qu’il croyait achevée un instant auparavant. Adressant un sourire de béatitude lasse à Indianna qui semblait épuisée, il lui suggéra doucement :

- Allons-nous en.

Mais soudain il se souvint de ces créatures infâmes aux doigts crochus qui s’étaient emparés des bras d’albâtre de la jeune rousse, et les plaies qui les recouvraient firent grimacer Percy. Il s’en voulut soudain de n’avoir pas réagi plus promptement, d’avoir laissé cette infamie se dérouler sous yeux. Si il avait digne d’Indianna, jamais un seul de ces monstres n’aurait pu poser le doigt sur elle. Bouleversé, il lui demanda, penaud :

- Tu as mal Indianna ? Je te demande…pardon…

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeJeu 7 Sep - 20:17



Event n°2 - La Tour de Londres

« curiosity often leads to trouble »

C'était une étrange sensation de se réveiller d'un cauchemar. Surtout lorsque les restes en jonchaient encore le sol, vous rappelant que cela s'était bel et bien passé. Melanie écarquilla les yeux lorsqu'elle aperçut un des cadavres s'étaler au sol non loin d'elle, privé de vie en un instant. Et lorsque son regard se promena sur le reste de la masse infâme, cette dernière s'écroulait encore, mais recouvra bien vite le toit mouillé de la Tour de Londres. La jeune veuve échangea son regard ébahi avec Dick, la jeune fille qu'elle venait de sauver et son ami qui l'avait aidée. Comment ? ...
Mais la voix assurément mécontente qui domina le groupe lui apporta bien des réponses. Même si cela n'allait pas lui plaire... Malgré l'obscurité, elle semblait pouvoir reconnaître le dernier protagoniste de leur aventure... qui était venu l'achever, véritablement. Le Home Secretary, cela semblait bien être lui... Melanie frissonna et se détourna de lui, toujours assise au sol. Il avait décapité William, et même s'il avait tenté de les tuer d'une manière aussi horrible qu'un démon, elle n'arrivait pas à se sentir soulagée. C'est presque si elle ressentait de la pitié pour cette créature, mais elle s'en empêchait. Ça n'avait pas de sens.

Leur sauveur passa à tour de rôle les fauteurs de trouble en revue, elle comprise. Son discours moralisateur lui procurait un sentiment de honte et de colère. Mais elle ne pouvait pas être en colère contre quelqu'un qui faisait son travail... Et comme toutes les personnes ici, elle était en tort. Melanie ne put le regarder lorsque sa lanterne éclaira son visage. Quelle figure faisait-elle, la Lady Ravenswood ? Ses yeux esquissaient des rondes saccadées entre le sol et les cadavres désormais inanimés. Une peur irrationnelle venait la prendre à ce moment, persuadée que les corps allaient se réveiller d'une minute à l'autre. Elle voulait partir d'ici. Vite.
Heureusement, les paroles de la jeune fille qu'elle venait de sauver l'apaisèrent quelque peu. La jeune veuve lui rendit son sourire, cependant plus triste. C'était tout ce qu'elle arrivait à faire. Au moins avait-elle pu voir ce jeune couple s'en sortir sain et sauf. C'est ce qui lui réchauffait le cœur en cet instant où les ténèbres l'avaient renversé. Melanie regarde la jeune rousse présenter son nom au Home Secretary comme il l'avait indiqué. Faire cela ne réjouissait pas la veuve... Elle n'avait pas besoin d'un autre lot de ragots sur son dos, mais... Elle n'allait pas non plus s'enfuir comme une voleuse. Cela n'allait qu'empirer la situation. Non, elle était dos au mur...

La jeune femme tenta de se relever, mais la douleur qu'elle avait oublié dans l'action vint une nouvelle fois se répandre électriquement dans toute sa jambe. Beaucoup plus forte, cette fois. Melanie grimaça, poussant un gémissement qu'elle tenta d'étouffer tant bien que mal. La douleur était si vive que des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux. Ce n'est pas comme si elle avait l'habitude, mais cette manière était bien différente cette fois. Elle dut une nouvelle fois avoir recours à son précieux ami qui la releva comme à ce qui était devenu une habitude...
Après un regard résigné, les amis se dirigèrent vers le sauveur, qui donnait à leur échappatoire un goût plus amer que soulageant. Mais la vie était parfois ainsi faite... Tentant de garder sa dignité malgré l'état dans lequel elle se trouvait, la jeune veuve fit face au Loup et le regarda dans les yeux un instant.

« Melanie Ravenswood, sir. Ainsi que Dick Fusslebottom. »

La mariée déchue cligna des yeux avant de détourner son regard noisette au sol. Elle s'efforçait de ne pas se montrer honteuse même si elle avait eu l'impression de se faire sermonner comme une enfant. Elle avait vu ce qu'il y avait à voir. En sortirait-elle grandie, de savoir que de telles choses se déroulaient dans sa ville de Londres ? William était-il le seul à s'être transformé en une telle bête du diable ? Serait-elle soulagée de rentrer chez elle après avoir vu toutes ces horreurs ? Elle n'en était pas sûre. Melanie se laissa porter par son ami vers un avenir trouble, sains et saufs, mais pleins de questionnements déroutant. Garder ce savoir dépassant l'Homme paraissait insoutenable pour la jeune femme. Encore une fois, elle était ravie que le fossoyeur comprenne l'expérience qu'elle venait de vivre... dans un sens.
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeVen 8 Sep - 23:35



Event n°2 - La Tour de Londres

« This is the end »

15 Mai 1891

Contre toute attente, la douleur qui m'avait submergé cessa soudainement. Enfin, il y eut le choc de mon corps contre le sol, mais c'est anecdotique. Je m'attendais à périr en ce lieu, mais la mort avait reculé.

Malgré les nombreuses entailles, griffures, plaies et autres blessures plus ou moins superficielles, je tentai de me relever. En observant la salle, je réalisai que toutes les créatures s'étaient soudainement vidée de toute conscience. Je tournai la tête vers l'endroit où je croyais mon frère. Je ne le vis pas. Je ne vis qu'une masse sombre où subsistaient quelques flammes. L'odeur pestilentielle me fit comprendre que cette masse sombre était ce qu'il restait de William.

Je rassemblai quelques forces et me précipitai vers son cadavre. Mon frère, mort. Chacune de mes respiration fut difficile, il me semblait que l'air de mes poumons était devenu du vide. Ce fut encore pire que de savoir William fou, ou vampire, ou quoi qu'il soit devenu. Le savoir mort, et, cette fois, voir son corps inanimé devant moi, fut la pire chose qui puisse arriver.

Les quelques secondes que je passai devant sa carcasse furent les plus longues de ma vie. Encore plus qu'auparavant, je dûs me résoudre à imaginer une vie sans William. Et cette fois, aucun de mes parents ne m'avait menti. William était bel et bien parti.

J'entendis à peine cet homme qui, non content d'avoir décapité William et lui avoir mis le feu, nous passa un savon. Bon, certes, pénétrer sur un terrain hautement surveillé n'était pas la plus brillante des idées, il faut le reconnaître, mais allait-il nous dénoncer à Sa Majesté ? Après tout, être décapité à son tour ne me semblait pas être une mauvaise chose, maintenant que William n'était plus.

Il réclama nos noms, mais puisqu'il avait cité le mien sans difficulté aucune, je commençai à me diriger vers la sortie. Je regardai notre petit groupe. La femme que je croyais solide comme le roc était à même le sol, en larmes. Les hommes qui nous avaient défendus corps et âmes contre les créatures de William semblaient à bout de force. À vrai dire, tout le monde l'était, à bout de force. Il régnait un silence pesant, rompu par ceux qui durent donner leur identité à celui qui nous avait sauvés.

Il n'y avait plus aucun cri. Désormais, et je le savais, ils étaient en moi : dans mes rêves, mes cauchemars, mes pensées, mes souvenirs. Peut-être était-ce là l'emprise de la Tour de Londres.

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES - Page 10 Icon_minitimeDim 10 Sep - 14:34



Event 2 : La Tour de Londres

 Le temps du chasseur…

 
Tour de Londres, 1891

Tenir! Ne rien lâcher! Le souffle court, Devlin savait qu'il fallait supporter la douleur, autant physique que mentale.
La montre prit de la vitesse et l'homme tourna sur lui-même le plus rapidement possible, sa montre décrivit un arc de cercle, fracassant les crânes des morts qui s'effondraient pour de bon autour de lui avant de tirer 2 coups de feu pour couvrir Maddelyne, puis la femme en blanc qui tentait de sauver l'adolescente rouquine.
"Un tir!" songea-t-il, presque désespéré. Les morts n'avaient pas la résistance, ni la vitesse pour eux, mais ils avaient un net avantage du nombre qui, certes, s'amenuisait, mais demeurait.
Un mort s'empara du bras tendu de Devlin pour planter ses dents pourries à travers le tissus et la chair, arrachant un cri de douleur au détective qui abattit un plat de la main tenant la montre sur le mort. Il frappa encore à 2 reprises avant que celui-ci ne lâche enfin, le crâne fracturé.
Les morts proches de lui se jetèrent tous doigts crochus dehors, lui saisissant les vêtements, lui tirant les cheveux.
D'un geste désespéré, il se dégagea assez pour se retourner et frapper de la montre encore, puis fit feu à nouveau devant Joséphine pour l'aider.

Son arme déchargée, il la laissa tomber et dégaina de son dos une canne-épée fine, mais très résistante… et tranchante comme rasoir de barbier.

Le combat faisait rage. Devlin faisait tout ce qu'il pouvait pour protéger les vivants contre les morts, mais sa liberté de mouvement était entravée! Néanmoins, la fatigue, la transpiration, les griffures profondes à la cuisse, aux bras…. Rien ne comptait si ce n'était "Tenir!"
Il ne pouvait protéger tout le monde, mais ceux qu'il bloquait, c'était toujours ça de moins pour les autres!
Son cœur se serra lorsqu'il vit le sort funeste de la pie de Harry! Pauvre petite chose!

Le détective songea à tout ce qu'il avait traversé pour en arriver ici,  à tout ce qu'il avait failli endurer également… tant de choses qui étaient passés dans son existence, et à chaque fois, il était comme un aveugle qui recouvrait la vue.
Il avait apprit de ses erreurs et, chose plus rare dans l'esprit des hommes, de ses succès!

C'était fou ce à quoi on pouvait penser lorsque la mort rôdait autour de nous à la manière d'une meute de hyènes!
On pense à cela pour ne pas penser à la peur.
On pense au fait qu'on a voulu se montrer altruiste, juste parce que la confiance n'exclue jamais la prudence, pour apprendre qu'on aurait mieux fait de s'abstenir pour ne pas penser au désespoir.
On pense à un monde qui s'écroule pour ne pas penser aux griffes qui traversent le tissus, aux dents qui mordent un bras!
On pense… et on survit!

Des cadavres animés presque sur lui, jouant des mains aux os morts, avaient de l'appétit et comptaient bein se repaitre de sa chair.
Chose fort inappréciable vu que, sa chair, il en avait besoin.

Une forme sur la droite… Loban? Que faisait-il ici?
Il le vit se jeter sur le vampire… Il chercha à passer quand le vampire le mordit au cou. Il vit l'homme se débattre et se libérer… la lame se lever…
-LOBAN! NON!!!
Trop tard? Pas assez fort? Le résultat fut le même: le nommé William fut décapité et les corps tombèrent.

Puis le Home Secretary bouta le feu au corps… chose inutile vu que, sans tête, les vampires ne pouvaient plus vivre.
Devlin secoua la tête, les mains sur les genoux, reprenant péniblement son souffle tandis que Loban commença à invectiver les autres.

— Toi. J’aurai dû m’en douter. J’aurai presque été déçu si tu avais manqué à l’appel.

Devlin eu un petit rire à la phrase et se contenta de rétorquer, sur un ton faussement timide:

-Hum! Toi, tu sais toucher ma corde sensible, grand fou! Tu me fais rougir quand tu dis que je t'aurais manqué comme ça!
Fit le détective en se redressant et riant de nouveau. Blessé à la cuisse, à l'avant-bras, griffé d'un peu partout, il avait un peu de mal à marcher, c'était surtout le vertige, l'odeur du charnier et du cadavre en train de bruler qui lui faisaient mal.
Son premier réflexe fut de regarder si tout le monde allait bien. Joséphine, Lydess, Harry et Maddy en premier.
Les scènes lui faisaient mal au cœur. Harry en piteux état, Loban ayant, dans le regard, cette expression horrible de l'homme s'étant fait flouer et ne supportant cela.
Devlin le trouvait sympathique, souvent, mais parfois trop sanguin. Et le Berzerker qui eu envers Lydess une attitude que le détective n'aima pas… Qu'il aima d'autant moins que le même Berzerker, nommé Gérald, selon Loban, faisait partie du gang de la Tribu de Lynch… décidément, cette bande avait trop tendance à tourner autour de l'entourage de Devlin… mais il avait plus important à faire que de s'occuper de leur cas.

Malgré l'injonction de Renfield, Devlin s'approcha, boitant, mais toujours debout, le regard paisible, un sourire calme aux lèvres.
-Primo, Ser Gérald, baissez d'un ton: A part faire monter l'énervement général, vous ne faites rien de bon.
Il se tourna de nouveau vers Loban, et parla calmement, sans aucun signe négatif sur le visage ou dans la voix.
-Quant à toi, Loban. Ne morigène pas Lydess: elle a fait ce qu'il fallait. Pourquoi ne nous as-tu pas parlé de ça? Pensais-tu vraiment le retenir longtemps? Il serait sorti lorsque la faim l'aurait tenaillé, ça aurait été un désastre… et au fond de toi, tu le sais.
Vous ne l'aviez pas arrêté: il s'était laissé arrêter!
Et le jour où il aurait eu envie de changer d'air, il lui aurait suffit d'ouvrir la porte de la remise, de lâcher ses morts sur tes gardes affolés et profiter de la panique pour tranquillement passer le mur d'enceinte comme on saute un muret et disparaître.
Alors, d'accord, je sais ce que tu ressens… ce sentiment qui noue les tripes, je suis très bien placé pour le savoir, et j'aurais adoré ne pas l'être, crois-moi… Mais si on t'en avait parlé, nous aurais-tu suivi ou nous aurais-tu empêché de le faire pour laisser la situation pourrir?

Il regarda le cadavre bruler et tourna le regard vers Loban.
-J'aurai aimé le prendre vivant pour savoir qui était son créateur et s'il était toujours à Londres… tant pis, je dois partir en chasse maintenant: quand un vampire engendre, ça devient presque une drogue pour lui de créer la "vie".
Allez! Soigne-toi! T'as été mordu. Je sais qu'il y a des moyens de soigner de l'infection. Lyd' doit connaître des gens qui savent comment… Au pire, je pense que Le Docteur a un remède contre ça. Je dis au pire parce qu'elle a un goût immodéré pour les piqures! Elle adore! Et je déteste ces machins!


Il regarda alternativement Lydess et Harry.
-Lydess, prends soin de toi. Harry… désolé pour votre pie.

Et il savait ce que c'était, que perdre un animal qui vous est cher: Porthos, le précédent chien de Devlin, un superbe Rottweiler, avait été criblé de balles par des trafiquants… Devlin était entré dans une telle rage qu'il n'en épargna aucun et fut inconsolable pendant des mois.
C'est pour ça que, ne sachant pas à quoi il allait être confronté ici, il s'était refusé de prendre Athos.
Il s'éloigna et s'arrêta:
-J'oubliais: Secundo, Ser Gérald…
Il regarda Gérald avec un sourire innocent:
- Cette créature avait sa petite armée. Il était capable de briser des menottes comme si elles étaient en papier, assez rapide pour voir venir et esquiver une décharge de grenailles… et Loban l'a expédié en 30 secondes montre en main. Je doute qu'il ait besoin de se protéger de la Tribu en quoi que ce soit. Je pense même que si la Tribu venait à lui chercher querelle… Ca serait elle qui aurait besoin de protection.
Dit-il sur un ton taquin avant de s'éloigner.

Il marcha jusqu'à son arme et la ramassa péniblement pour la ranger. Il jeta juste un regard triste à Joséphine:
-Au moins, vous savez que je ne plaisante pas lorsque je vous demande de ne pas me suivre… Il va falloir que je mette en chasse. Mais cette fois-ci, ne me suivez pas… pour votre propre sécurité. En plus, vous avez besoin de repos
Je vous ramène à la maison: Effie et Conrad vous soigneront… Ils ont de l'expérience!

Il eut un sourire d'une grande gentillesse avant de retrouver un visage crispé par une douleur subite.
C'était vrai qu'ils s'y connaissaient. Combien de fois Devlin était-il rentré blessé au point qu'Effie devint aussi bonne infirmière que cuisinière? Il avait cessé de compter! Combien de balles Conrad lui avait extraites? 14!
-Au fait, ce qu'il s'est passé ici, n'en parlez à personne! Dit-il calmement un peu à tout le monde. Il est des choses que les gens ne doivent pas savoir: panique, paranoïa, suspicions stupides,  et, au mieux, passer pour des cinglés, au pire, naissance de vocations aussi crétines que suicidaires de vouloir combattre ce qui rôde dans les ombres.

Devlin descendit les escaliers lentement. Chaque appui sur sa jambe droite était douloureux. Il était épuisé mais il savait qu'il ne dormirait pas avant un bout de temps. Les doigts tremblants, il bourra sa pipe… cette sinistre soirée… et les choses ne faisaient que commencer. Il craqua une buchette d'allumette sur une poutrelle en bois et alluma sa pipe.
Le temps de la chasse était venu… il devait partir: il y avait un Nosferatu dans la nature… cela devait cesser… et si c'était un Ancien? Très aguerri?
Devlin ne saurait survivre à un tel affrontement!
De toute façon, à quoi bon faire la paix avec un Dieu qui créa l'homme à son image? Aucun père n'accepterait d'aider un peuple qui préfère tuer son fils plutôt qu'un criminel… Alors Devlin le sait: Dieu se contrefout de lui autant que des autres.
…Et personne ne peut l'en blâmer!



 
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EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES

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