Âge : 29 Emploi : Il en a beaucoup: Voleur, chasseur, guide d'expéditions en Afrique. Aujourd'hui, il tient une librairie à Southwark, non loin de la limite avec Whitechapel Informations : 1m83, 80kg
Droitier. Fumeur. Voix claire. Avatar : Leonardo Dicaprio Quartier Résidentiel : Southwark Messages : 265Date d'inscription : 03/01/2018
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Ven 22 Nov - 6:55
Event 4 : Behind Closed Doors.
« Certaines nuits, mieux vaut rester chez soi! »
Quèk’part dans Londres.. euh.. date ?... On s’en fout !
La jeune femme brune allait accepter la flasque quand elle fut interrompue par l’arrivée d’un nouveau pensionnaire. De près, elle était moins floue… plus jolie… enfin, elle le serait si la panique n’avait pas eu un effet néfaste sur les traits du visage. Elle transpirait l’angoisse !
Haussant les épaules, il reprit un lampée de bon whisky pas très légal avant de ranger sa flasque et réajuster sa queue-de-cheval. Puis il regarda le nouveau venu taciturne qui s’assit à côté de lui. Le ballet sembla incessant : 3 autres femmes et 2 hommes entrèrent, trop flous, trop affublés de jumeaux d’éther pour qu’il puisse éventuellement les reconnaître. Le chasseur se sentait plutôt bien dans les bras doucereux de l’ébriété. Bien que partiellement conscient de son environnement, et pas du tout de la situation, il avait un sourire étrange, comme détaché de l’ambiance pesante inhérente à la situation. La tension et l’angoisse étaient palpables, et se manifestaient différemment chez les uns et les autres... sauf chez le grand gars maigre qui s’approcha du pas bavard à côté du libraire pour lui dire quelque chose à l’oreille. L’air visiblement plus détendu que la moyenne générale de la pièce.
Le premier homme entré lui fit remarque qu’il pourrait se dénoncer pour un meurtre éventuel afin de se retrouver au commissariat.
Il le regarda et commença à rigoler de manière décérébrée. Un meurtre ? C’était donc pour cela qu’ils étaient tous là ? Ben merde alors. Il pointa son index et son majeur formant un pistolet virtuel tandis que son pouce imita le chien qui s’arme et fait feu.
-Click click… peww ! Souffla-t-il avec un grand sourire. Quel vil ladre, ce grand échalas ! -Toi, j’t’aime bien, mon gars ! T’es l’genre de salaud qui sait s'faire apprécier ! Mais tu sais… Il s’interrompit pour sortir sa blague de tabac et commencer à rouler une cigarette… enfin, essayer.
-...Donc quelqu’un s’est fait canner ? (Oui, il n'avait pas fini sa phrase!) Ben merde ! Allez, ch’uis bon prince : j’vais t’expliquer un truc, coco-bel-œil : il faut une minute pour un coureur pas trop mauvais pour faire 400 mètres… 2 minutes pour… pfff…. 700 mètres ? 3 minutes… un bon kilomètre, mais faut qu’il soit… endrant… end…. enduuurant. Et on est juste à côté de Whitechapel. Juste par là !
Personne, Allan le premier, n’aurait pu dire si c’était de la chance ou un instinct d’orientation transcendant tous les stades d’alcoolémie possibles, mais Allan indiqua bien la bonne direction.
-Un chouette labinryt… lynbar… truc où on s’paume ! Tout sombre, tout plein d’bon smog bien suant, mon gars ! Et avec les chats et les chiens qui tombent, pas possible d’utiliser les clébards pour pister ! Mazette qu’j’aime les mémoires de Sherlock écrites par l’Conan Doyle ! Franchement, j’vous les conseille ! Saleté de papelard ! Laisse-toi faire ! Il se battait avec sa cigarette qui semblait faire de la résistance, la gredine, tout en continuant son explication émaillée de passages du coq à l’âne, née de sa propre expérience… mais cela, il valait mieux éviter d’en parler, même avec tout le whisky et le gin qu’il avait dans le nez. -Alors s’ils l’ont pas chopé au beau milieu d'son affaire, ton surineur, pour le prendre en chasse de suite, ben ton meuuurtrier (Il effectuait une rotation de la tête pour insister sur le « eu ») , y s’est barré depuis des lustres… ou alors c’est un triple con, père de tous les cons d’la Terre. La michtonne, là, elle a l’air d’t’connaître.
Mais au fait… pourquoi il raccrochait des poules à la peste, celui-là ? Son regard se porta vers un des lits et… Des souffreteux ?!Les policiers les avaient enfermés avec des malades ?! Il se releva d’un coup, réalisant que tout cela n'avait rien de normal, totalement dépourvue de toute logique ou respect des procédures les plus élémentaires... et l'exclamant : -Mais bordel ! A quoi ils jouent, ces fils de prudes ?!
Oui, Allan se souvenait de sa mère… et s’il avait bien retenu une chose d’elle, c’est que, dans toute son indignité, c’était la femme la plus pure et honorable qu’il n’ait jamais vu, donc être un fils de prostituée n’était pas vraiment une insulte, à ses yeux.
plumyts 2016
David P. A. Williams
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Âge : 35 Emploi : Chirurgien. Informations : Est né en Écosse. • Vient d'une famille de petits bourgeois. • Son père est pasteur. • A été abusé par sa mère pendant plusieurs années. • Santé fragile. • A passé quelques semaines à l'asile à cause de son homosexualité. • A un très fort caractère. • Arrogant parfois. • Se drogue. • Fume occasionnellement. • A tenté de suicider. • En a conservé les cicatrices sur son avant-bras. • A des marques de piqûre au niveau du coude. Avatar : James McAvoy Quartier Résidentiel : City of London. Messages : 84Date d'inscription : 27/09/2016
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Ven 22 Nov - 20:09
Event n°4 - Behind Closed Doors
« Guilty Until Proven Guilty »
Octobre 1892.
David n’avait pas bougé de son banc, attendant juste que la sanction tombe. Cependant, laisser ainsi Harry en plan le rendait nerveux et l’encourageait à se renfermer dans son coin. À cet instant, il avait peur pour son amant mais ne devait pas en montrer grand-chose. De toute façon, qui cela intéressait ? Les deux personnes avec lui n’étaient que d’illustres inconnus. Ils devaient se soucier de ses tracas comme il devait se soucier des leurs. La femme semblait toujours aussi nerveuse et cela commença à agacer le chirurgien qui n’avait pas prononcer un mot depuis son arrivée. Se présenter était tout aussi futile que le reste à ses yeux, leurs routes ne se recroiseront certainement pas après ce fâcheux évènement. Cependant, concernant sa détention provisoire, il se savait parfaitement innocent et si les tambourinements incessants de la femme lui donnaient des frissons de colère le long de son échine, il était relativement confiant et détendu. Cela ne servait à rien d’angoisser à l’idée d’être retenu ici. Par ailleurs, sa principale préoccupation n’était pas les policiers ni la justice mais plutôt l’état de santé, sûrement contagieux, des malades dans cette clinique insalubre. Non pas pour un possible décès imminent des patients, mais pour l’intégrité de ses propres poumons.
Distrait, complètement détaché de tout ce qu’il se passait autour de lui, il se retourna vaguement pour voir une deuxième femme être poussée à l’intérieur par les forces de l’ordre. Voyant sa tenue et devinant qu’il s’agissait peut-être d’une fille de joie, David ne put se retenir de lui envoyer un regard plein de dédain avant de regarder une mourante non loin de lui, couvrant sa bouche. Il fit alors une moue dégoûtée, se demandant depuis combien de jours cette femme était en train d’agoniser dans son lit aux draps crasseux et si son médecin était réellement qualifié pour sauver des vies ou s’il était juste là pour les abréger. Cependant, songer au fait que la condamnée expirerait probablement ses derniers souffles dans les prochaines heures n’attrister guère David, quelque peu aseptisé aux pertes humaines mais s’inquiéter plus du temps qu’il faudrait au docteur de la clinique pour se rendre compte que sa patiente avait passé l’arme à gauche et du désastre hygiénique que cela serait. Par ailleurs, il ne s’était pas aventuré plus loin dans la clinique. Peut-être que quelqu’un était justement décédé, plus loin, sous les draps jaunâtres qui ne bougeait que très peu à côté du mur opposé de l’entrée.
Tournant le dos à la porte en bois, il sursauta alors en entendant une voix familière à son oreille. Il se retourna vivement et vit avec un soulagement certain Harry, sentant un poids s’envoler en lui. L’envie de lui sauter au cou était forte mais il se ravisa dans un bref mouvement avorté. Cependant, il lui offrit un franc sourire. Avant qu’il n’ait pu dire quoique ce soit à son amant, la porte s’ouvrit et fit rentrer une femme qu’il reconnut comme étant une de ses anciennes patientes. Enfin. Accompagnatrice d’un ancien patient. Il fit une moue et préféra reporter son attention sur son amant qui entamait déjà une conversation dont la cordialité était à discuter et posa discrètement une main sur son avant-bras pour intimer le vétérinaire au calme. Les familiarités étaient très mal vues en public, surtout entre deux hommes. Autant dire que David n’était pas des plus à l’aise. Surtout quand arriva une deuxième prostituée qu’il reconnut aisément : une forte tête que Felix Adler avait gentiment guidée jusqu’à lui. Il fit une moue en la voyant, du même registre que pour la blondinette et reporta son regard sur l’ivrogne et, profondément agacé par la qualité de la compagnie dans la clinique, finit par lancer :
— Cessez donc de geindre, vous êtes à peine compréhensible et l’air est assez irrespirable comme cela pour que vous veniez y ajouter votre haline fétide.
Il finit par croiser les bras, jetant un coup d’œil à la première femme qui avait fini par se calmer avec la présence d’un autre homme arrivé entre temps. David en était par ailleurs soulagé. Les coups sur la porte en étaient devenus insupportables. En regardant l’assemblée, le chirurgien arriva à la triste conclusion qu’hormis Harry et lui, il n’y avait que des petites gens avec eux. Non pas que le médecin était dédaigneux envers les personnes étant moins aisées que lui, mais dans un tel contexte, il devait avouer qu’il n’était pas des plus à l’aise. Ainsi resta-t-il prêt de Harry, mais suffisamment loin pour que cela ne dérange pas la bienséance prude des mœurs de l’époque.
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Sam 23 Nov - 11:48
Event n°4 – Behind Closed Doors.
J'ai rien fait, c'te fois !
Octobre 1892 – Clinique de Whitechapel
C'était sans doute les retrouvailles les plus inattendues qu'ait pu imaginer Ewen... Il n'aurait pas été étonné de reconnaitre parmi les suspects des anciens camarades de rue, mais jamais il n'avait pensé que Mme Hamilton, malgré ses maladresses, puisse être conduite dans un tel bâtiment, en attente d'être interrogée, surement. Car le O'Hara connaissait assez bien la procédure, même si, malgré son exécution dans les règles, elle comportait de nombreuses injustices. Pour l'instant, ils n'étaient pas condamnés - à moins qu'ils ne soient contaminés par les malades présents, et auquel cas leur sort serait plus définitivement réglé. A cette pensée, Ewen fit un pas sur le côté pour s'écarter le plus possible des lits de fortune, entrainant la brune avec lui, puisqu'elle lui tenait désormais les mains. Et instinctivement, il avait refermé les siennes sur elles, comme pour la protéger, ce contact lui donnant une étrange énergie, et chaleur : il avait une raison de ne pas se laisser faire, plus forte que toutes les autres.
- Ah oui, constata-t-il juste en portant aussi ses doigts à son front, et en réalisant qu'il avait quelques traces de sang. Encore sous le choc, ou parce qu'il était trop habitué aux mauvais traitements pour s'en soucier, Ewen n'avait pas réalisé qu'il avait été légèrement blessé en essayant de se débattre... Et des années d'assouvissement lui laissait penser que de toute façon, les conséquences étaient de sa faute, et qu'il n'avait aucune bonne raison de s'en plaindre. C'est rien, j'comprends juste pas pourquoi ils m'ont attrapé... J'venais juste pour vous apporter...
Réalisant qu'il avait perdu ce pourquoi il était dans une telle galère, la mâchoire d'Ewen se crispa. En plus de cela, Clara allait surement lui en vouloir d'avoir perdu l'un de ses accessoires préférés, pour la protéger de la pluie. Et quand elle rentrerait, il fallait espérer qu'au moins la pluie aurait cessé, qu'elle ne soit pas mouillée et que son geste n'ait pas été totalement inutile, puisqu'il allait probablement lui coûter très cher : il ne se faisait guère d'illusion, face à des bourgeois qui allaient surement se défendre avec quelques grosses pièces, il ne faisait pas le poids. Son regard glissa sur chacune des personnes présentes, et il constata que peut-être la concurrence n'était pas aussi belle qu'il le croyait... Et il n'en espéra pas moins qu'aucun d'eux ne subissent le verdict qui était annoncé dans ces situations morbides. Le O'Hara avait appris bien plus qu'il ne le croyait en prison, et même s'il avait côtoyé les pires pourritures de Londres, il n'en avait pas moins renforcé sa bienveillance, sa ferme conviction que tous méritaient une seconde chance. Mais il ne savait pas encore la nature du crime dont il était question, et son esprit resté impassiblement naïf s'imaginait une bagarre, qui avait tourné en accident dramatique, ou une quelconque attaque de la sorte.
- Moi non plus, j'vous l'jure, assura le jeune homme avec force, en fixant de nouveau sa maitresse dans les yeux. Il ne pouvait pas y avoir de mensonge entre eux, il en était certain. Il la croyait... Même si, dans le fait inverse, il n'aurait pas hésité à se dénoncer pour l'épargner. Va falloir juste attendre maint'nant.
Mais visiblement, certains n'avaient pas décidé d'attendre dans le silence : un ivrogne avait décidé d'animer la salle avec un spectacle des plus innocents, à vrai dire... Et si certains le regardaient d'un air désespéré et agacé, Ewen lui trouva un certain amusement. Et puis, son visage lui semblait familier et agréable, sans qu'il sache vraiment pourquoi. Il sourit donc à sa tirade, non pour l'encourager à poursuivre, mais juste pour lui signifier son soutien, avant de réaliser que peut-être, ses divagations n'étaient pas si insensées. Il émanait décidément de lui un air de confiance, qui lui donnait l'envie de le suivre, comme une vieille habitude. Fils de prudes... Il ne connaissait qu'une seule personne à Londres qui avait déjà utilisé devant lui cette expression.
- Allan ? Se demanda-t-il tout bas, juste pour lui, tandis que des souvenirs se remettaient en place dans son esprit, tentant de recréer un tableau cohérent. Les deux gosses qu'ils avaient été s'étaient perdus de vue trop longtemps auparavant pour qu'il soit sur de ne pas se tromper sur l'identité du jeune homme qui essayait de se rouler une cigarette, et se portait pourtant mieux, d'après ses accoutrements, que le gamin qu'il avait gardé dans sa mémoire. Il ne se rendait pas compte que lui-même était sans doute trop bien habillé pour forcer toute association. Il n'a pas tord... L'coupable n'est pas parmi nous, si c'tait quelqu'soit peu prémédité.
Il n'alla pas jusqu'au bout de son idée, mais clairement, cette constatation avait été comme un saut d'eau glaciale qui lui tombait sur l'échine. Les policiers devaient trouver un meurtrier, pour ne pas perdre la face. Un innocent de plus verrait donc sa vie brisée ce soir, quelles que soient les probabilités que le véritable assassin soit parmi eux ou non. Fort ou faible de cette constatation, Ewen prit complètement la jeune femme dans ses bras, la serrant contre lui pour la protéger, et aussi profiter de sa présence, tant qu'il le pouvait. Richard trouverait le moyen de mieux la défendre que lui, lorsqu'il apprendrait qu'elle était détenue, il en était certain. C'était pour cela, clairement, qu'il était son mari, et que lui n'était qu'un domestique - son impuissance, due à sa classe, le rongeait plus que jamais à cet instant.
plumyts 2016
Diana O'Farrell
Âge : 27 Emploi : Dresseuse de lion au Cirque d'O'Farrell Avatar : Krysten Ritter Quartier Résidentiel : The Strand Messages : 58Date d'inscription : 31/07/2018
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Sam 23 Nov - 18:26
Event n°4 - Behind Closed Doors.
Les morts aussi parlent trop
Préférant ignorer pour le moment le vétérinaire qu’elle avait immédiatement reconnue, Diana favorisa d’aller à la rencontre d’autres personnes dans la salle. Plutôt que d’aller directement vers d’autre policier afin d’obtenir des informations, la O’Farell favorisa d’aller à la pèches aux renseignements chez les citoyens qui avaient reçu le même sort qu’elle. Les hommes de loi passeront ensuite entre ses questionnements, lorsqu’ils se seront calmé sur l’enfermement qu’ils risquent de continuer sur d’innocente personne. Par ailleurs, il est toujours utile d’avoir un tour d’avance sur eux au sujet du moindre suspect dans une affaire. Lorsqu’ils mettront au clair le certain éléments de leur enquête au public, Diana n’aura qu’à se diriger vers eux afin de leur partager la moindre information qu’elle aura déjà dans sa poche, et par la même occasion bien se faire voir par la justice en plus d’un éventuel cachet financier pour la résolution d’une investigation.
La jeune femme savait déjà vers qui aller pour démarrer un échange. Ce personnage bien trop joyeux pour une telle situation qui braillait plus qu’il ne parlait. Sous ses cheveux gras se cachait une proie facile, par le fait qu’il s’était imprégné d’alcool. Finalement, cela ne changera pas Diana de sa vie au Cirque avec ses relations envers son père (lui qui voulait justement sa dose d’eau-de-vie en ce jour) . Une bien belle chose qui facilitera la vie à Diana pour prendre le dessus sur ce joyeux luron. Sans crainte ni contrainte, la voila qu’elle se dirigea vers lui, les mains dans le dos, humant plus facilement l’aura alcoolisé. S’arrêtant à un mètre de lui, la O’Farell piocha dans dans ce que le jeune homme avait beuglé pour tisser un premier lien avec lui.
-Conan Doyle, quelle idée il vous suffit de bien peu pour vous suffire, Monsieur. Bien trop à la mode à mon goût. Lisez plutôt du Shelley, voila de la littérature digne de ce nom, ce qui même étonnant venant d’une femme d’il y a quelques décennies.
Elle espérait être entrée dans l’intérêt de cet être bien trop joyeux pour elle, au même titre que la cigarette qu’il combattait entre ses doigts pour la rouler. Assis sur son banc, il était aisé de le dominer du regard en restant stoïquement debout. Diana huma sans vouloir se faire discrète avant de reprendre la parole.
-Highland Queen je dirais. Quelque pointes de dattes et de fleurs de cerisier. Elle releva la tête de quelques centimètre pour sentir à nouveau. Et vous buvez parfois… du Old Puteney. Mais pas aujourd’hui.
Être capable d’autant de mémoire de ce que Diana apprend dans les livres, c’est ce qu’il lui restait à défaut d’avoir une enfance comme les autres. Elle sourit à l’idée de pouvoir impressionner de sinistres inconnus pensant qu’une femme n’était bonne qu’à utiliser son corps pour enfanter.
Elle resta cette fois silencieuse dans l’attente d’un autre idée vagabondage frétillante qui cherchait à déguerpir de la bouche de cet homme. Diana n’avais que cette hâte de pouvoir en apprendre davantage sur lui, il ferait un excellent suspect pour en finir au plus vite ici et terminer enfin ses plans de la journée.
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Mer 27 Nov - 1:24
Event n°4 - Behind Closed Doors
« in the wrong place at the wrong time »
Octobre 1892
Alors que les larmes se mêlaient à l’eau de pluie sur ses joues, l’ivrogne prit la parole et Clara leva les yeux vers lui. Son état d’ébriété plutôt élevé rendit son discours moins compréhensible qu’il ne devait l’être dans sa tête et ses théories, pourtant logiques, presque divagantes. L’homme à la belle allure, celui qui avait été conduit dans cette cellule de fortune après l’ivrogne et elle, exprima brusquement son opinion sur les paroles de l’homme qu’Ewen sembla reconnaitre.
Le regard de Clara se posa à nouveau sur le visage de son domestique qui appuyait à présent les explications de l’homme qu’il croyait être un certain Allan. Selon lui, le coupable que recherchaient les policiers ne devait pas se trouver dans cette clinique. Détournant les yeux, madame Hamilton posa son regard, tour à tour, sur chacune des personnes enfermées avec elle et parce qu’elle faisait confiance à Ewen, son esprit cessa de chercher le coupable et c’est avec un sourire rassuré qu’elle leva le menton vers le visage de l’Irlandais :
« C’est une bonne nouvelle pour nous, n’est-ce pas? Si le coupable n’est pas ici, les policiers n’ont aucune raison de nous garder enfermés dans cette pièce plus longtemps! Ils s’apercevront rapidement de leur erreur et viendront nous libérer… Ils ne peuvent pas nous garder ici avec tous… Tous ces gens mourants… »
À des lieux de penser à la même fatalité que son domestique, Clara fut légèrement déstabilisée par l’air grave de ce dernier qui semblait plutôt attristé par son enthousiasme en vue d’une libération prochaine. Lâchant ses mains, Ewen vint entourer ses bras autour d’elle pour la serrer contre lui et Clara sentit dans cette étreinte les craintes du jeune homme, mais également la promesse muette que tout irait bien…
La jeune femme tourna son visage pour l’enfouir dans le creux du cou de son domestique, se détournant ainsi de tous les autres prisonniers, le serrant à son tour dans ses bras. « C’est de ma faute… », murmura-t-elle avec chagrin, ses lèvres frôlant la peau du jeune homme. « Oh, Ewen… Si seulement j’avais su… Vous ne seriez pas ici…», dit-elle avec regret avant de lui demander : « Était-ce de votre propre initiative de m’apporter ce quelque chose pour lequel vous vous retrouvez ici? ».
En d’autres mots, Clara désirait savoir lequel de son mari ou son domestique s’était inquiété de ne pas la voir rentrée plus tôt par cette pluie… Et au final, peut-être n’était-ce tout simplement pas le moment de se questionner à ce sujet; la voix de la femme à la chevelure ébène s’élevait, s’adressant à celui qui attirait l’attention de tous.
Sujet: Re: EVENT N°4 - BEHIND CLOSED DOORS Jeu 28 Nov - 12:53
Event n°4 – Behind Closed Doors.
J'ai rien fait, c'te fois !
Octobre 1892 – Clinique de Whitechapel
Bien entendu, les autorités anglaises ne s’embarrassaient que rarement d’explications, et tous les présents suspects étaient laissé dans le flou le plus total concernant à la suite des évènements : seraient-ils interrogés un à un ? Avaient-ils une piste plus sérieuse que les autres ? De quel genre de crime s’agissait-il exactement ? Ewen n’avait pas été sur les lieux du meurtre, et n’avait donc pas vu le cadavre, ni même entendu vraiment une description de son état, pour faire le lien avec d’autres affaires… Et il avait entendu des histoires plus que sordides, durant son séjour en prison, qui aurait fait vomir n’importe quel homme sain d’esprit. Il connaissait le genre de détraqués qui pouvaient errer en paix dans la ville, avant de finir au trou, à côtoyer des gars comme lui, avant d’être, la plupart du temps, exécutés.
- Oui, pour sûr, ils prendraient pas l’risque d’rendre malades des innocents, confirma Ewen en souriant à Clara gentiment, tentant d’avoir l’air convaincant, tandis que l’ivrogne avait l’air plus assuré que lui. Le O’Hara n’avait jamais été un bon menteur, mais il essayait tout de même, pour la bonne cause, et en l’occurrence, il ne voulait pas effrayer la brune plus qu’elle ne l’était. M’sieur Hamilton va v’nir vous chercher, t’façon, ajouta-t-il, en réalisant étrangement qu’il ne croyait pas encore un mot de ce qu’il avançait.
Il aurait du néanmoins, en bon serviteur, croire en la préoccupation de son maitre pour sa femme, dont il allait forcément remarquer l’absence… Mais le manque d’enthousiasme de Richard à vouloir connaitre l’emploi du temps de Clara ne lui avait pas échappé, depuis qu’il était à leur service : chacun vivait finalement sa vie de son côté, sans plus trop de soucier de l’autre. Ewen était certain néanmoins qu’il la défendrait, lorsqu’il viendrait à apprendre l’injustice dont elle était victime. D’ailleurs, la jeune femme semblait avoir suivi le même cheminement de pensées, puisqu’elle lui demanda s’il avait été de son initiative de venir la chercher, ce qui, clairement, n’augurait pas de bons signes pour la suite…
- C’pas d’votre faute, vous pouviez quand même pas savoir qu’ça arriverait ! S’empressa de la rassurer Ewen, en la serrant un peu plus fort contre lui… Évidemment, il en profitait un peu, saisissant cette bonne excuse pour respirer de plus près son odeur… Avant de réaliser qu’il ne fallait pas être trop démonstratif, pour ne pas que l’épouse Hamilton ait d’autres formes d’ennuis. T’façon, ils auraient tôt ou tard trouvé que’qu’chose pour m’attraper… On sort jamais vraiment lavés d’nos crimes, c’comme ça.
Bien entendu, quand il fallait trouver des coupables, on ne laissait pas vraiment le bénéfice du doute à ceux qui avaient déjà été jugés auparavant. Les secondes chances, réelles, étaient tellement rares, qu’elles semblaient tenir de la légende. La punition durait, en vérité, toute la vie, et le tatouage de criminel collait à la peau.
- En tout cas, ils ont l’air d’avoir embarqué tout le monde et n’importe qui, observa-t-il, parce que les hommes en costumes étaient assis au même rang que les prostituées, dans cette clinique glauque. Y’vont surement rev’nir bientôt pour mettre au clair tout ça, c’rait pas bon pour leur réputation qu’ils gardent les mauvaises personnes trop longtemps.
Il restait proche de la jeune femme, résistant à l’envie d’entrelacer ses doigts aux siens. Et s’il était condamné bientôt pour une faute qu’il n’avait pas commise, n’avait-il pas le droit à un dernier plaisir, un ultime aveu ?
plumyts 2016
Allan Quaid
Âge : 29 Emploi : Il en a beaucoup: Voleur, chasseur, guide d'expéditions en Afrique. Aujourd'hui, il tient une librairie à Southwark, non loin de la limite avec Whitechapel Informations : 1m83, 80kg
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Quèk’part dans Londres.. euh.. date ?... On s’en fout !
Allan se rassit et ne releva même pas la tête, rigolant sous cape, tout en tentant de rouler sa clope, exercice de précision extrême vu son état, lorsque l’homme qui s’était assit à côté de lui lui fit reproche de son haleine : -Mon haleine, mon pote ? Z’est normal : j’ai un peu.. beaucoup… bu ! Bah, un petit brossage de dents à la racine de siwak et demain, il n’y paraîtra plus. Par contre, toi, ton humeur de croque-mort au paradis, touuuut l’siwak du monde ne pourra rien faire pour t’sauver !
Il lui sembla entendre son nom. Il interrompit son épreuve pour regarder le brun qui venait de prononcer d’un œil vitreux : -On s’connait ?
Il essayait de fouiller dans sa mémoire embrumée pour essayer de se souvenir… Il était vrai que ce visage ne lui était pas inconnu. La voix ne lui disait absolument rien… sûrement il y a longtemps… ou alors, c’était quelqu’un qui avait juste entendu parler du chasseur et… Sa concentration fut stoppée net par la brunette appétissante qui s’assit à côté de lui et lui parla littérature avant d’effectuer une autopsie olfactive des victimes liquides d’Allan avec une justesse impressionnante. -Z’avez un sacré nez, mieux qu’celui de Cléopatre ! Mais c’est pas parc’que j’lis du Conan Doyle qu’je lis qu’ça, Miss ! Il eu un sourire carnassier se voulant quelque part séducteur : -Et j’sais r’connaitre un prédateur quand j’en vois un ! Z’êtes l’genre de viandosaure par qui plein d’gars aimeraient s’faire manger !
Il se pencha vers elle et huma à son tour, le chasseur se réveillant et se frayant un passage entre la bande d’ivrognes qui séjournaient dans son cerveau : -Lion… ours… éléphant… et… et… autruche… ou émeu ?... Non : autruche ! C’est un chouya masqué par vot’parfum, y’a d’autres trucs ! Z’êtes allée au cirque, récemment ?
Il leva triomphant sa cigarette biscornue : -Tadaaam !
Ecoutant ce que le brun fit remarquer, il il craqua une allumette et alluma son calumet de papier pour tirer une bouffée : -T’as vu, mec ? Ils savent pas c’qu’ils cherchent et on dirait qu’ils tapent au petit bonheur la chance. Z’ont aucun signalement et ça ressemble plus à du hazzzzard qu’une vraie infest… invisteg… reflekzion, quoi ! Ils sont farpaitement dans l’noir… et c’est pas une référence pas jojo avec un Africain ! Il rigola bêtement à sa propre blague obscène. Il se leva et s’approcha du couple d'un pas un peu précaire et enlaça l’homme sans autre forme de procès pour lui murmurer à l’oreille : -Alors, mec : Ch’uis p’être rond, mais ch’uis pas con. Pourquoi tu dis qu’ils auraient fini par t'serrer ? T’as un essquelette dans l’placard ? Allan avait vécu dans un monde où ne pas avoir de chose à se reprocher, c'était rarissime. Et il semblait que ce gars-là qui lui disait quelque chose, bien que caché par de beaux habits, connaissait ce monde... ou un monde analogue. Après tout, la vie lui avait prouvé plus d'une fois que la malhonnêteté était compagne de la maladie et de la mort sur un point: elle faisait peu cas de la classe sociale
Il tremblait dans cet hospice une odeur de mort et de dégoût, salement entremêlés de maladies et de complaintes, autant alcoolisés qu’autre beuglement impromptues et pleurnicheries féminines. Une clinique que Harry ne fréquentait jamais, rarement – voir jamais – malade. Ses seules blessures étaient souvent bien trop graves pour entrer en clinique : c’était l’hôpital direct. Ou comme on aimerait dire : tout ou rien. Aussi Harry n’était pas très à l’aise dans ce nid à bactéries où les moucherons voletaient en toute liberté autour de certains malades, un pied déjà dans le trépas. Mais il fit de son mieux pour se grandir et se montrer fort, surtout en voyant son âme sœur plus mal à l’aise que lui encore. L’homme bourré qu’il venait d’alpaguer pointait son œil torve quelque part dans sa direction, et quand il se mit à lui répondre, Harry se demanda à quel version de lui il était en train de parler. Mais l’homme se montra sympathique, déclarant qu’il aimait la verve du vétérinaire… puis il partit dans un trip fabuleux. Un endroit où ses mots devaient avoir un sens, cette suite interminable de phrases reliés entre eux par des conjonctions aléatoires. Et même s’il était difficile de suivre ses pérégrinations alcoolisés, ce qu’il disait n’en restait pas moins logique par certains côtés ; qui que fut le tueur de cette pauvre femme, il devait être parti depuis longtemps. Puis sa merveilleuse et prodigue conscience s’arrêta et il parla de littérature.
Pendant ce temps, Harry posa sa main sur celle de David, porté sur son avant bras dans l’espoir de calmer ses aigreurs de l’instant. Après tout, leur rendez-vous s’était avorté de la pire des façons ; ou au contraire, s’était commencé dans la plus glauque des ambiances – ce qui pourrait Harry, n’était jamais très loin du rendez-vous parfait. Ses penchants un peu obscurs trouvant particulièrement délicieux cette ambiance délétère et recroquevillée dans les ténèbres où se conviaient lutte et abandon. Il aimait ça, dans la médecine en général, ce moment entre deux mondes où l’âme devait choisir entre se battre ou partir. La seule chose qui le dérangeait au final, c’était le facteur humain de la chose. Harry était malheureusement aussi sensible que tordu. Mais aussi fou que l’on puisse être, le vétérinaire n’aimait pas particulièrement la crasse et les mouches, la morve et les petits vieux abîmés sur leur lit de mort. Il aimait les feux de cheminées, les chocolats chauds et les poulets marinés dans un jus de citron à la sauge, le tout en tricotant un pull pour son dernier chiot. Et cet endroit n’entrait dans aucune de ses possibilités. S’asseyant à côté de David, mais n’allant pas aussi près de lui qu’il l’aurait voulu, Harry lui fit un grand sourire qui se voulait réconfortant. Maintenant qu’il était là, tout irait bien, c’était ce que ce sourire voulait dire. Comme un grand chien galeux, il montrerait les crocs à qui viendrait faire du mal à son chaton. Il voulut pencher la tête vers l’homme fini au rhum afin de poursuivre une conversation amusante, quand il croisa une silhouette se rapprochant vers eux, jusqu’à les dépasser dans la plus grande indifférence pour communiquer avec l’individu disgracieux.
Diana la sauvage fille du directeur O’Farrell, à qui il avait soigné son lion de compagnie, était reconnaissable entre mille. Et à cet instant, Harry ne sut s’il devait hausser la voix pour la saluer ou faire profil bas. Après tout, il aurait été mensonge éhonté de dire que la dresseuse ne lui faisait aucun effet – bien au contraire. Elle correspondait à tous ses critères de sélection : une grincheuse. La jeune femme commença à son tour à faire preuve d’intelligence et Harry se demanda pourquoi elle perdait son temps à l’épancher à un ivrogne qui ne se souviendrait même plus de la couleur de ses cheveux après cet épisode. Ivrogne qui commençait à se faire bien trop joyeux et bancal, s’approchant d’elle. Harry était près à se lever à tout instant, si jamais cet homme avait souhaité s’en prendre à elle. Et s’il ne s’était levé plus tôt, c’était uniquement car il avait confiance en la force dominatrice de cette femme qui faisait trembler de par sa seule aura. Mais au dernier moment, l’homme bascula, s’alluma une clope pour aller vaciller vers d’autres victimes malheureuses. Harry pourra un long soupir et jeta un coup d’oeil et un sourire narquois à Diana :
— Alors, c’est amusant de s’en prendre à des plus faibles que soit, Mademoiselle O’Farrell ? Essayer de faire une joute intellectuelle avec un ivrogne, j’en aurais attendu plus de votre part.
Il rit à sa propre pique, croisant ses longues jambes de sauterelles.
— Cela dit, ça ne m’étonne pas qu’on vous ai foutu avec les suspects également. Sinon, comment va Blackwall ? J’espère qu’il s’est remis en pleine forme.
Le vétérinaire parlait tranquillement comme s’il n’évoquait que la pluie et le beau temps, une conversation somme toute banale pour passer le temps avant de pouvoir être innocenté. Harry se demandait combien de temps ça allait durer. Il espérait intérieurement que rien ne se mette à déraper comme toutes les autres fois... Basculant légèrement son corps en arrière, il profitait que leurs dos ne soient pas très visible pour étendre ses bras, et faisant mine de retenir son long squelette, glissa un bras derrière David - inquiet.
plumyts 2016
Diana O'Farrell
Âge : 27 Emploi : Dresseuse de lion au Cirque d'O'Farrell Avatar : Krysten Ritter Quartier Résidentiel : The Strand Messages : 58Date d'inscription : 31/07/2018
Sans le moindre mot, Diana se retourna vers le vétérinaire tout en gardant les mains lié dans son dos. Au contraire, c’était le terme de « viandosaure » de l’alcoolique du coin qui avais titillé son ego, terme qui lui était rapidement sortie de l’esprit dès que l’écho de la voix de Downcry tintilla dans le système auditif de la O’Farrell. L’ivrogne saura attendre pour l’heure. Quel belle voix tout de même, elle devait l’admettre… Mais jamais elle ne le reconnaîtrai publiquement aussi facilement.
La surprise que fût l’attention du soignant de son très cher BlackWall envers elle ne lui empêcha pas de garder sa froideur lorsqu’elle se rapprocha de quelques pas de lui.
-Les faibles sont à déraciner aussi vite que possible. Je n’attend pas de leur part qu’ils viennent payer leur entrées chez moi mais plutôt dans leur boissons, pour ensuite la délester de leur vessie bien trop près de chez moi à mon goût.
Comme à son habitude, Diana ne quittait pas de son regard strict la personne en face d’elle. A un point qu’elle ne remarquait pratiquement pas l’autre homme beaucoup trop proche de Harry.
-La police a bien assez à faire avec toute l’immondicité de cette ville, je ne leur tiendrais pas vigueur pour l’instant qu’ils me suspectent de quoi que ce soit. A leur tour de jouer le jeu en me laissant partir aussi vite que possible. Quand à BlackWall, il se porte au mieux de sa forme, je vous remercie de poser la question, quand bien même cela fais partis de votre travail pour le suivis de vos patients.
Sans même s’en rendre compte, Diana venait de faire quelques pas en avant. Probablement pour moins sentir l’odeur de l’odieux personnage à qui elle venait de renifler l’odeur quelques minutes auparavant. Cela ne pouvais être que ça, il était impossible qu’elle n’ai la moindre envie de se rapprocher du squelette ambulant. Encore moins de posséder l’envie de mieux observer chacun de ses mouvements, chaque geste dans des vêtements beaucoup trop grand pour lui, découvrir tout ce que cela pouvait cacher. Elle connaissait assez bien le corps humain de par sa curiosité intellectuelle pour savoir comment fonctionnais les muscles, les fluides sanguin traversant chacune des veines et artère aussi longue puissent-elles être dans un corps démesuré. Quand à la force des muscles rachitique pour faire tenir un ensemble d’os, rien n’est impossible mécaniquement, la nature était bien faite, parfaitement huilé pour laisser exister ce corps d’homme qu’elle voyait concrètement de ses yeux. Non, Diana ne s’était vraiment rapprochée de Downcry dans un but aussi immature que de prendre en considération un amas de chaire vivant.
Tout ce dont elle devais garder à l’esprit était de partir de cet endroit, obtenir la moindre information, aider les forces de l’ordre afin d’accélérer le processus de libération sans la moindre divagation. Son unique but en discutant avec chaque personne présente en ces lieux était pour prouver qu’elle n’avais aucun lien avec le cadavre gisant dehors.
L’arrivée de l’ivrogne dans la bulle de sécurité que lui offrait Ewen fit reculer Clara alors que ce dernier se voyait enlacé par celui qui avait confirmé, par sa réaction, s’appeler Allan. Elle s’essuya rapidement les joues baignées de larmes et détourna même le regard lorsque l’homme questionna l’Irlandais au sujet de ses possibles crimes.
Bien que Clara n’ignore pas le passé criminel de son domestique, elle n’avait jamais eu le courage d’aborder ce sujet délicat avec lui. Tout ce qu’elle savait était qu’il avait été prisonnier pendant une longue période et que c’est à sa sortie qu’il avait été embauché par Richard Hamilton pour être à leur service en tant que domestique.
Madame Hamilton n’était pas particulièrement à l’aise de savoir que l’homme qui faisait battre son cœur dans le secret pouvait ne pas être aussi gentil qu’il semblait l’être alors que toutes ses actions ne faisaient que l’encenser. Et puis, puisque cette partie de la vie d’Ewen avait été, dès son arrivée dans le foyer des Hamilton, source de discorde, Clara préférait éviter de s’y intéresser.
L’expression utilisée par cet Allan, et qu’il avait légèrement massacrée, fit réagir Clara; Ewen et elle avaient effectivement un squelette dans le placard que nul ne devait découvrir, mais d’une toute autre nature que celle qu’il devait s’imaginer... Elle tourna donc brusquement son visage vers l’amoureux de la bouteille, mais s’adressa indirectement à son domestique : « Ne dites rien! Vous n’êtes pas obligé de répondre à ses questions. ». La jeune femme savait que l’Irlandais était honnête et craignait qu’il ne s’ouvre trop rapidement à cet inconnu beaucoup trop curieux… Pas qu’il lui dévoile l’infidélité de l’épouse Hamilton, ça, Clara n’en avait aucune crainte…
Dans le contexte actuel où tous et chacun pouvait être accusé d’un meurtre, ceux qui pouvaient être les candidats potentiels à purger une peine pour un crime qu’ils n’avaient pas commis devaient se montrer prudents… Enfermer un homme, comme Ewen, qui sortait à peine de prison ne surprendrait personne… Une femme, comme Clara, avait plus de chance de soulever les passions de la population londonienne…
« Ewen, je vous en prie, ne lui dites rien qu’il pourrait utilisez contre vous, pour argumenter sa propre innocence face à ces policiers… », dit-elle à voix basse pour ne pas attirer l’attention des autres gens présents dans la clinique. Son regard, fixé sur Allan, était dur et menaçant; si jamais ce dernier osait s’en prendre à son domestique…